SAISON 2000-2001

06/12/2000 - Physique Quantique (1) - Georges Mourier
Georges Mourier qui est physicien animera ce séminaire de mécanique quantique, où les participants pourront débattre d'une grande aventure scientifique et culturelle de notre temps.
Née avec le 20e siècle, cette nouvelle théorie révolutionne le cadre de pensée, dit classique, qui sert généralement à concevoir la réalité de l'univers, ainsi que les concepts fondamentaux (le temps, l'espace, la causalité, la continuité, la matière, etc.) qui lui sont attachés.
Le cadre classique, construit sur la physique déterministe de Galilée, Bacon, Descartes, Newton, dut de même, en son temps, rompre avec l'héritage du Moyen-âge et de la Renaissance. Tout en évoquant le contexte historique et scientifique dans lequel se produit la révolution quantique, Georges Mourier se propose de nous en exposer les enjeux philosophiques et culturels, afin que nous puissions en débattre ensemble. Il abordera les quatre thèmes suivants ;
— les impuissances et les errements de la science classique face à la physique des atomes.
— les nouveaux concepts mis en place par la théorie quantique.
— les changements d'interprétation de la réalité et du rapport que nous entretenons avec elle que la mécanique quantique exige (mesure, événements, etc.)
— les phénomènes paradoxaux prédits, puis mis en évidence, tels que la réversibilité du temps, l'inséparabilité, les métamorphoses incontrôlées des particules.

10/01/2001 -
Physique Quantique (2) - Georges Mourier
(Cf ci-dessus).

30/01/2001 -
Mots chuchotés par le corps en souffrance - Ghislain Devroede

Ghislain Devroede, chirurgien et professeur de chirurgie à l'université de Sherbrooke (Québec) depuis plus de trente ans, a développé pour ses patients une technique de soins combinant la peinture, le transgénérationnel et la communication non verbale.
La somatisation, les deuils non faits, les secrets de famille et les traumatismes indicibles, les abus sexuels et abus symboliques, il en développe les conséquences sur la vie des descendants, sur les maladies des enfants.
Il démontre qu’une maladie résistant à tous traitements peut être le signe d’un fantôme. Des maladies digestives comme la constipation, l’anisme, la colopathie fonctionnelle, la maladie de Crohn, la maladie de Hirschsprung…. Des maladies gynécologiques… des insomnies peuvent être guéries lorsque le secret de famille est retrouvé, parlé et reconnu.

28/02/2001 -
La guérison - Benny Cassuto
Ce qui nous échappe, c'est en premier lieu l'accident inévitable de la mort, l'accident de la naissance, et tous les accidents intermédiaires qui font que la vie se sépare en deux thèmes, deux chapitres qui sont du côté de la souffrance ou du côté du bien-être. Souvent la souffrance est repoussée de côté comme étant impossible à digérer, c'est-à-dire à  accueillir dans un espace plus global, plus unifié qui ne serait pas dès lors partagé par ces deux thèmes principaux que sont la souffrance et le bien-être.
Donc l'énergie masculine est avant tout à mon sens une façon de réunifier la sensation d'être, et dans cette réunification, il s'impose que nous considérions notre façon d'être reliés au monde. Les lieux de souffrances étant aussi des lieux qui crient le désir de relation et non pas des lieux qui sont seulement enkystés, oclus. Je vais essayer d'être le moins abstrait possible, j'ai entendu le propos de Nina,  même si je considère que l'abstraction fait absolument partie de notre biologie la plus intime, de notre corporalité, de notre dimension charnelle, et que si nous évacuons cette question de l'abstraction dans le domaine du corps, nous faisons une première blessure grave de notre unité qui nous entraine, de Carybe en Sylla, à ne plus reconnaître le lien spirituelle qui nous relie au monde.

21/03/2001 -
Sri Aurobindo et le mental des cellules - Aude Zeller
La conception de l'évolution que propose Aurobindo n'est donc pas seulement matérialiste comme celle de la plupart des héritiers de Charles Darwin. Aurobindo ne nie pas l'approche matérialiste mais il signifie sa limite: " Tout le monde sait maintenant que la Science n'est pas un énoncé de la vérité des choses mais seulement un langage pour exprimer une certaine expérience des objets, leur structure, leur mathématique, une impression coordonnée et utilisable de leurs processus - rien de plus. La matière elle-même est quelque chose (peut-être une formation d'énergie ?) dont nous connaissons superficiellement la structure telle qu'elle apparaît à notre mental et à nos sens et à certains instruments d'examen (dont on soupçonne maintenant qu'ils déterminent largement leurs propres résultats, la Nature adaptant ses réponses à l'instrument utilisé), mais nul savant n'en sait davantage ou ne peut en savoir davantage".
A partir de ce constat, Aurobindo affirme que la science n'interdit pas un point de vue spiritualiste sur l'évolution. Pour lui, l'inconscient n'est pas seulement de nature subconsciente comme l'affirment les Freudiens et tous les psychologues matérialistes, mais l'inconscient a aussi une nature spirituelle où la conscience est élargie, se dépassant elle-même en supra-conscience. Certes on peut considérer à un certain niveau que le subconscient est comme un ensemble de pulsions qualitatives traduisant un jeu de forces matérielles que la Science estiment quantitatives et qui seules assureraient l'évolution. Mais pour Aurobindo découvrir que l'inconscient est aussi de nature supraconsciente apporte un éclairage supraconscient jusqu'au fond du subconscient qui montre que le regard scientifique passe forcément à côté de la conscience cachée au cœur de la matière.

25/04/2001 -
Un outil de connaissance : l’art de l’auto éloge - Jean Kabuta
Poète, Docteur en linguistique africaine, Professeur, chef du Département des Langues et Cultures Africaines, à l'Université de Gand.
L'autolouange est une forme de l'expression publique de la personne (kasàlà, izibongo, oriki dans quelques langues africaines).
L’autolouange se récite au lever ou au coucher du jour. Elle accompagne efficacement la marche ou toute autre activité. C’est de cette manière qu’elle atteint son but qui est la transformation de la personne.
L'autolouange, genre littéraire fort répandu en Afrique, suppose également la louange de l'autre. Elle permet à la personne, à travers un rituel, de réaffirmer sa place dans le groupe, tout en renforçant les liens entre les individus.
A ce titre, elle a un caractère thérapeuthique ou préventif très puissant !

16/05/2001 -
Élargissement de la vision au cours de phénomènes extrasensoriels - Ghislaine de Laage
Le travail de la vision au-delà du visuel transparaît aussi bien au niveau des rêves que de ce qui est perçu. Beaucoup d'entre nous ont rêvé de voir à travers les yeux fermés ou à travers l'ouverture de la fontanelle, avec un troisième œil. Le transgénérationnel est présent dans tout ça, ne serait-ce que parce que les gens qui y participent font pour la plupart ce travail-là, même si tout le monde ne le fait pas.  Ce travail sur les lignées nous fait travailler sur l'origine des origines, donc à la fois sur la lumière et sur les différents statuts de l'image, ainsi que tout ce qu'on peut appeler extra-sensorialité. C'est-à-dire un petit peu comme s’il y avait deux courants qui se croisaient, celui de la lumière extérieure qui essaie d'avoir accès au cerveau et celui de la conscience qui va chercher à émerger de l'intérieur. C’est comme deux courants qui sont continuellement obligés de négocier l'un par rapport à l'autre et qui amènent tout ce train de diversification de l'image.

13/06/2001 -
Sauveur entre rêve et jour : le symbolisme trinitaire d’Asclépios - Willy Barral
Dans Promenades dans la Grèce antique, Jacques Lacarrière rappelle qu'Epidaure est avant tout l'histoire d'un homme devenu dieu. Comme nous l'avons vu le 29 septembre 2000, la vocation profonde d'Asclépios fut le  service des mortels (en raison sans doute de ses attaches originelles avec l'humaine condition). De tous les dieux grecs, il est celui qui semble avoir le mieux compris les problèmes et les soucis des hommes.
Un beau jour, bien sûr, en des temps légendaires, une nouvelle singulière se répandit en Grèce: un homme, ou plutôt un héros fils d'Apollon, ressuscitait les morts!
Après sa naissance clandestine sur le mont Kynorton, Asclépios avait grandi dans les forêts du mont Pélion, aux côtés du centaure Chiron. Il y avait appris à connaître les vertus curatives et magiques des plantes, ainsi que l'art de la médecine qu'il sût porter à la perfection. Puisqu'il découvrit le secret de la vie et de la mort. De nombreux héros célèbres furent ressuscités par ses soins: Lycurgue, Glaucos, Hippolyte. Mais comme on ne saurait braver impunément les lois établies par les dieux (si l'homme cesse d'être mortel, qui le différenciera désormais des divinités?), Hadès, inquiet de ne plus voir personne sur les rives du Styx, intervint auprès de Zeus qui foudroya l'imprudent, et Asclépios devint, comme tant d'autres, une constellation: Ophiocus, que  l'on peut toujours la voir, dans le ciel boréal, entre Arcturus et le Serpent.
Ainsi se déroula,  entre deux coups de foudre marquant sa naissance et sa mort, ce qu'en langage moderne, on appellerait «la vie ardente et tragique d'Asclépios». Une des versions de sa légende le fait naître à Epidaure, sur les crêtes du mont Kynorton qui domine le site. Il n'y ressuscitait pas les morts, mais guérissait néanmoins les vivants: délivrait les femmes aux grossesses difficiles, rendait la parole aux muets, la vue aux aveugles et faisait repousser les cheveux sur le crâne des chauves. Les consultants, venus de toutes les contrées du monde grec, sacrifiaient une victime à Apollon, père d'Asclépios, puis s'enroulaient dans la peau de l'animal et allaient se coucher dans un bâtiment proche du sanctuaire, où le dieu les visitait dans leur sommeil et les guérissait par son seul pouvoir divin.
Bien des siècles plus tard, les prêtres, formés en collèges appelés Asclépiades, aidèrent quelque peu le pouvoir guérisseur de leur dieu par les voies naturelles et rationnelles de la médecine. Naquit alors notre  «médecine  moderne» qui, pour efficace qu’elle est, en «savoir opérationnel  sur le corps physique», semble aujourd’hui s’embourber dans les sables d’une médecine  orthopédique qui engendre de nouvelles maladies de plus en plus «insolentes» au regard de la science. La perte de toute symbolisation mythique n’en serait-elle pas la cause? Et, face à une telle désertification de la vie symbolique  chez  les  hominiens sapiens sapiens, les «singes-savants» que nous sommes devenus, ne nous faut-il pas tout mettre en œuvre pour réhabiliter une culture chamanique?
Le culte d’Asclépios n’a pas fini de nous enseigner les voies de la sagesse d’une spiritualité  chamanique.  Il s'étala sur presque un millénaire, du VI éme siècle av. J. C. jusqu'au IV ème siècle ap. J. C., et durant tout ce temps, Epidaure fut le sanctuaire des miracles, vers lequel accouraient tous ceux qui n'avaient plus d'autre espoir que l'intervention du dieu. Il faut croire qu'Asclépios ne les déçut jamais: sa réputation dépassa vite les frontières d'Epidaure. Il eut des sanctuaires à Athènes, à Cos où naquit Hippocrate qui affirmait descendre du dieu lui-même, à Titane où Pausanias décrit sa statue, emmitouflée dans des vêtements de laine.
Etrange, le pouvoir de ces visions miraculeuses, coïncidant si exactement avec celles auxquelles les consultants s'attendaient. Nul doute qu'ils voyaient en rêve, le dieu tel qu'on aimait à le représenter: la barbe bien bouclée, le regard bienveillant et paternel, une main qu'on imagine pataude et douce, et toujours, à ses pieds ou enroulé autour de son bras, son fidèle serpent.
Ce rapide rappel, pour ceux qui n'ont pu être présents la dernière fois, et afin d'aborder maintenant la question du Symbolisme dans la méthode thérapeutique d'Asclépios: une méthode hellénistique trinitaire dont s’inspirera le Christianisme naissant, avec la figure du Christ telle que la présente Luc, le disciple de Paul, dans les Actes des Apôtres, écrits une cinquantaine d’années après le passage éclair de Jésus de Nazareth en Palestinienne.
Ce soir-là, avec vous, dans notre «Jardin d’idées Dumasien», il sera question, pour moi, d’aborder  la Sainte Trinité sous son angle thérapeutique: un essai de mytheanalyste… en herbes… aromatique!

27/06/2001 - L’expérience chamanique avec l’ayahuasca, méthodologie - Ghislaine Bourgogne
Pas de présentation spécifique, mais pour ceux qui ne savent ce qu'est l’ayahuasca
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Le nom d'ayahuasca (ou yagé) est donné à un breuvage à base de lianes aux vertus enthéogènes, consommé traditionnellement par les chamans des tribus indiennes d'Amazonie. En kichwa selvatique, aya signifie mort ou esprit des mort et huasca : liane, d'où la traduction habituelle de liane des esprits.